Le coin des poètes...

LA NUIT, LE JOUR
Les Hurlements d'Léo

Citation :

J'ai rencontré la nuit, le jour,
Comme un plus un ne font que deux,
Et j'ai compris qu'j'la boirais plus jamais pareil " ma bière"

J'ai pas vraiment fait attention,
Que tu m'giflais par l'ignorance,
Comme deux moins un ne font plus qu'un,
Et moi je reste la somme d'un gros con,
Et le gros con, c'est moi dans l'affaire!

Y'a çà et mon cousin!
A chanter la nuit, le jour,
Au milieu d'une pluie d'oiseaux,
Qui caracolent et se bousculent, dans cet univers,
Où l'on fait son trou à l'envers,
Comme on le peut, comme il se doit,
Il faut éviter les coups bas,
Les coups de pied! Les coups de poing!
Qu'on s'oit complice ou assassin,
Les coups de pied! Les coups de poing!
Qu'on s'oit complice ou assassin,

Et je me traîne toujours pareil,
D'un même comptoir, trop fort pour moi,
La boisson est là pour moi,
Un peu pour toi, très peu tue moi!
Comme deux moins un ne font plus qu'un,
Je suis surement moins cette fois,
Mon verre était plein, j'ai fait pareil,
Comme un plus un ne font que deux,
Et mes sourires, ne seront plus jamais les mêmes,
Comme deux moins un ne font plus qu'un,
Mais les colères, toujours, sont là!
"A boire!"

Comme deux moins un ne font plus qu'un,
Mon verre est plus plein qu'celui d'hier,
Et même si je vous emmerde,
Comme un plus un ne font que deux,
"A nous deux!"

Alors que chacun choisit sa voie
Alors que le temps continu son chemin
Moi je reste ici sans joie
Moi je me souviens de ce matin.

Ce matin où je t'ai rencontré,
Ce matin où je t'ai aimé.

Maintenant que la nuit arrive
Maintenant que la fin est proche
Je reste là et m'enivre
Je reste là à attendre qu'elle me fauche

Pour pouvoir en finir
Pour pouvoir TOUT finir

Un a un je gravis
les echelons de ma vie
mais je men fous je suis un loup

Une taffe de fumée
Et un bol d'air frais
Je suis bien dans ma peau
Dehors il fait beau

Plein de gens qui triment
Du haut de mon sapin
je tape dans les mains
A quoi tous cela riment?

Un a un je gravis
les echelons de ma vie
mais je men fous je suis un loup

Je glisse sur la corde
Lisse et sans filet
O miséricorde
Je vais me casser le nez

Eaux profondes du temps
un sursaut d'orgeil
Je plonge dans le néant
Je porte mon deuil

Un a un je gravis
les echelons de ma vie
mais je men fous je suis un loup


Phillipe Bouillaget Les soixante-quatre cases de la vie

Depuis le temps que Bab' n'avait pas revu Montélimar.... Forcément, il était allé droit au Nougati avant toute chose.... Mais il tint également à retrouver la Bibliothèque Montilienne dans laquelle il adorait flâner de longues journées lorsqu'il était lieutenant de cette ville....

Arrivé sur place, il dépoussiéra quelques parchemins qu'il relut ou lut pour la première fois avec tout autant de plaisir.... Il s'aperçut d'un talent qu'il ne connaissait pas encore: celui de Dark Joey. Et pour ne point déroger à la règle, il fouilla sa besace et en sortir un vieux parchemin usé par le voyage qu'il déposa sur une étagère... On pouvait y lire :

Citation :

REVEIL DIFFICILE

Ce matin encore, je rentre trop tôt
Trop tôt pour vivre cette journée
A passer sa nuit sans goûter d’eau
On en oublierait ce qu’on a été

Ce matin encore, je rentre à la maison
Et tes vêtements éparses recouvrent le sol
De la chambre de toutes nos déraisons
Et de nos étreintes les plus folles

Ce matin encore, j’ai la tête qui résonne
De ta voix, et de tes caresses matinales
De toute cette tendresse que tu donnes
Quand nous sublimions notre idéal

Ce matin encore, l’alcool m’a tant enivré
Qu’une fois de plus je n’ai pu m’avouer
Qu’en ce jour froid du mois de janiver
Cela fait deux ans que tu m’as quitté

Ce matin encore, j’ai toujours vingt cinq ans
Et depuis ce temps, je n’ai plus changé
Car l’amour que je te porte est si grand
Et ma peine lentement veut me tuer

Ce matin encore, j’ai espéré partir
Tout quitter, espéré te retrouver
Mais je sais que je causerais ta ire
Si l’alcool m’avait enfin décidé

Ce matin encore, j’ai lentement dérivé
Sur le retour, entre tous ces badauds
Et le cours de ma vie aussi s’est arrêtée
Depuis que tu es montée là haut.

Babyloncircus de Ya Ka Fokon

L’AMOUR ET LA MER…

Oui nous retournerons cheminer sur la grève
Où nous allions tous deux marchant main dans la main,
Où les jours et les nuits passaient comme des rêves
Où nos deux cœurs battaient sans peur du lendemain

Nous irons à l’endroit ou je t’ai dit je t’aime
Ou un genou en terre j’ai demandé ta main
Dans le terreau de nos cœurs ce jour la fut semé
La graine qui aujourd’hui nous fait nous aimer

Courrons vers l’horizon là ou le ciel et la terre
Font l’amour et s’unissent dans un si grand mystère
Viens l’océan nous nargue et nous invite en son sein
Faisons comme la vague qui va et qui revient.

Je suis l’homme comblé par ton amour et son écrin
Cette douce nature dont la beauté m’étreint
Que ce bonheur perdure, Exhaucez ma prière !
A mon doigt une alliance Et l’amour de la mer !

Josselin de Bellac