De retour d'Espagne ...

Une fois de plus Appo rentrait chez lui après un long voyage.
Un long voyage qui lui parut si court tant les moments passés auprès de sa tendre aimée furent agréables et emplis de joie et de bonheur.

Franchissant le seuil de la porte, il eu également une pensée pour Joss et Béa, ses amis de toujours. Ils furent toujours auprès de lui et ce dès son arrivée à Montel il y a un an déjà ...

Il contempla sa demeure et se dit que bientôt il la quiterrait à nouveau, mais pour de bon cette fois. Partir vivre sous le même toit qu'Isalyne, partager chaque moment de sa vie ainsi que de celle d'Elia, sa désormais fille adoptive, toutes ses pensées procuraient en lui une joie immense teintée d'émotion.
Il se rendit à l'étage, dans la seule pièce partiellement amménagée de la maison, cette pièce depuis la fenêtre de laquelle il avait vue sur la maison d'Isalyne. Comme à chaque fois qu'il passait près de cette fenêtre, il ne pouvait réssister à l'envie de regarder en direction de la demeure de son aimée ... qui sait peut-être aurais-je la chance de l'apercevoir, ne fut-ce qu'une seconde ...

Après plusieures minutes perdu dans ses pensées, le regard fixé sur le jardinet de la maison d'Isa, il quitta le bord de la fenêtre afin de commencer à defaire ses bagages.

Appollon s'éveilla tôt ce matin. Il ouvrit les yeux pour une des dernières fois dans cette maison.
Il tourna la tête vers la fenêtre et vit que le soleil se levait, la journée sera sans doute très ensoleillée. Une de ces belles journées d'hiver ou l'air est froid et sec, ou le soleil inonde la campagne de ses rayons qui se réverbèrent sur le givre laissé par une nuit claire et glaciale.

Sa première pensée alla bien évidement à Isalyne, celle sans qui la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue, cette femme si belle qui lui offrait tant et tant de moments de tendresse et d'affection, cette étoile qui illuminait son existence de mille feux à chaque fois que ses yeux se posaient sur lui, cet ange venu du ciel dont le sourire si pur faisait battre son coeur plus vite à chaque seconde.
Il pensa également à Elia ... Haaa Elia, adorable fillette, qui ressemble tant à sa maman, des étincelles plein les yeux, toute la magie de l'insouciance de l'enfance. Cet enfant qu'il allait pouvoir chérir chaque jour, regarder grandir au sein d'un foyer empli d'amour et de gaîté.

Son corps tout entier fut parcouru par un frisson glacial …

Est-ce que je mérite vraiment tant de bonheur ?
Serais-je capable de rendre heureuses ces deux femmes que j’aime tant ?
L’homme qui se cache derrière le fanfaron au verbe acéré et aux paroles pleines de verve qui amuse et s’amuse en taverne sera-t-il à la hauteur ?
Ne suis-je pas en train de rêver ?

Une larme perlait lentement le long de sa joue.
Appollon se ressaisit, se redressa d’un trait …

Bien sur que je serai à la hauteur !
Aux côtés d’Isalyne rien ne pourra jamais me résister !
Ensemble ils étaient indestructibles, cet amour était si fort, si présent. Ni les hasards de l’existence, ni les jalousies ou autre bassesses d’autrui, ni les mots prononcés ou sous-entendus par certains ou certaines anonymes ou non, rien non rien n’aura jamais raison de cet amour.
Tu fais partie de moi mon amour, je t’ai cherché si longtemps au fond de moi, un seul regard, une seule seconde m’ont suffit pour comprendre immédiatement qui j’avais en face de moi …
Aujourd’hui je sais, ce qui se passe entre nous est bien plus fort que l’amour lui-même, bien plus fort que les sentiments sur lesquels les humains mettent des mots ...

Perdu dans ses pensées, il n’avait pas vu le temps passé. Le soleil brillait maintenant de tout ses rayons, il était temps de se lever, d’entamer une nouvelle journée …