Seule...

Distributeur de fessées

Une fois sa demeure nettoyée, elle avait décidé de se balader autour de Montélimar comme elle le faisait si souvent avant.
Perdue dans ses pensées, ses pas la menèrent à l'endroit de Montélimar qu'elle avait le moins fréquenté..Mais celui où son destin s'était joué, sur les berges du Rhône.

Elle monta sur le ponton et alla s'installer à son bout, y déposant son châle avant de s'asseoir.
Ses yeux plongèrent dans l'eau, son esprit suivit, comme s'il voulait s'y noyer.
Les divers sentiments ressentis ces derniers jours l'avaient tenu dans un équilibre emotionnel plus ou moins correct. Mais assise face au fleuve, face au coucher du soleil, elle ne put que laisser couler une larme sur sa joue.
Il n'en aurait pas fallu plus. Cette unique larme lui retourna le coeur.
Elle se revit quelques mois auparavant,sur ce même ponton. Le voyage qui avait suivi, tous ces couchers de soleil partagés.Et enfin cette soirée à Valence...
Ces derniers jours elle s'était forcée à ne pas y réfléchir. Ses pensées l'avaient hantée, mais elle les avait toujours chassées.
Là elle ne pouvait plus...Elle était heureuse d'être rentrée, de les revoir. Mais elle était inquiète pour lui, en colère...et perdue...Totalement perdue.
Devant elle elle ne voyait plus que du flou, plus de belles couleurs, de ventre rond, d'amour...Juste du flou...

Chevalier de l'ORM

Babyloncircus avait enfin rejoint l'enceinte de la ville, seul. Il avait déjà écumé les tavernes et salué qui de droit, mais n'avait toujours pas pu retrouver sa belle. Il ressassait sans cesse cette dispute à Valence, et plus il y pensait, et plus il se trouvait stupide. Il devait la retrouver, et il commençait déjà à se faire tard. Plus que de la retrouver, et de s'excuser, il avait surtout besoin de savoir comment elle allait, comment s'était passé sa route, mais aussi de la voir, de la toucher, la sentir tout contre son corps. Telle une pauvre âme en peine, Bab' errait en manque de sa belle. D'autant plus qu'il avait une nouvelle à lui annoncer. Il avait passé toute la nuit dans cette taverne valentine à réfléchir au pourquoi du comment de leur relation, de la valeur qu'avait à ses yeux sont petit ange et du sentiment ressenti, presque douloureux physiquement, du manque de ses baisers et des ses étreintes.

Plus convaincu que jamais qu'il sagit de la femme de sa vie, il devait maintenant la retrouver, arranger les choses, les sublimer. Et espérer qu'elle l'aime suffisament pour lui pardonner et l'aimer encore.

Traversant le village de part en part, demandant à tous ceux qui la connaissent si il l'avait aperçu, c'est la casquette de feu Lieutenant Bab' qu'il portait à nouveau. Mais la seule chose dont il pouvait l'accuser, c'est de lui avoir réveillé l'âme et réouvert le coeur, dont lui même avait perdu la clef.

Puis soudainement, celà lui revint en tête. La logique même. Si elle l'aime au moins autant qu'il le voudrait, il était évident qu'elle devait l'attendre là où tout avait commencé, quelques mois auparavant.

Il se dirigea donc vers ce fameux petit ponton où il avait passé moultes nuitées à se demander de quelle manière il pouvait séduire la femme qui lui avait fait chavirer le coeur presque sur l'instant.

Sa déduction fut des plus fructueuses, en s'approchant dudit ponton, il reconnut sa silouhette assise la même où elle l'avait rejoint auparavant. Il s'approcha doucement pour ne pas la surprendre, mais suffisamment bruyant pour qu'elle ne soit pas effrayée. Il s'assit à ses cotés, ôta son mantel qu'il posa sur les épaules de sa belle et lui sourit presque timidement. Fait rarissime pour cet homme. D'une voix assurée pour cachée une hésitation trop forte, il lui dit :

Bonsoir bel ange, vous allez prendre fois à rester seule ici, vous permettez que je me joigne à vous?

Il l'embrassa tendrement sur la joue, et ajouta :

Je me demande bien quel est l'imbécile qui a pu laisser une femme aussi charmante que vous seule en cette soirée si fraische....

Distributeur de fessées

Elle entendit des bruits derrière elle mais ne se retourna pas, se fichant au fond de qui pouvait être là, râlant intérieurement en se disant que même là, loin de tout, elle ne pouvait être tranquille avec elle même.
Des pas résonnèrent sur le ponton, ne la faisant toujours pas bouger. Elle se disait que si elle ne réagissait pas, l'intrus finirait peut être par s'en aller.
Elle leva les yeux vers le ciel se demandant plus que jamais où il pouvait être et s'il allait bien...

Elle sentit alors quelqu'un s'asseoir près d'elle et déposer un manteau sur ses épaules. Elle reconnu de suite l'odeur de son homme et tourna la tête.

Bonsoir bel ange, vous allez prendre fois à rester seule ici, vous permettez que je me joigne à vous?

Elle sentit sa bise et frissonna.

Je me demande bien quel est l'imbécile qui a pu laisser une femme aussi charmante que vous seule en cette soirée si fraische....

Elle sentit le soulagement dans son coeur en le voyant mais plissa les yeux en l'observant.
Elle hésita un temps entre le balancer dans le Rhône pour ne pas lui avoir donné de nouvelles et l'embrasser, tant ses lèvres lui avaient manquée.
Le deuxième choix l'emporta lorsqu'elle le vit sourire. Il était si beau, elle l'aimait tant.
Elle l'embrassa alors fougueusement, tellement en manque de lui. Lorsque ce baiser fût fini, en rouvrant les yeux elle lui tapa sur le bras pour lui montrer son mécontentement.

Mais tu étais où? Je me suis inquiétée...La prochaine fois que tu me fais ça...

Elle ne put terminer, une nouvelle fois hantée par le goût de ses lèvres et comme pour lui montrer à quel point il lui avait manqué, elle le renversa, le chevauchant et se mit à l'embrasser comme si ce devait être le dernier baiser de sa vie.

Chevalier de l'ORM

Babyloncircus devait bien se l'avouer, il ne s'attendait pas à un accueil si chaleureux. Il aurait pu alors choisir la facilité, nier l'histoire et faire comme si de rien n'était. Mais il n'avait pas la conscience tranquille, et devait lui parler. De toute façon, elle lui aurait rappellé cet épisode tot ou tard, la mémoire d'une femme étant plus que sélective sur ce genre de mésaventures...

Néanmoins, il profita de ce long et langoureux baiser, la serrant dans ses bras à outrance, se ressourcant de son corps et de son odeur par de longues inspirations. Son odeur si particulière, ce petit parfum typé sucré lui avait tellement manqué....

Se relevant, et l'invitant à faire de même, il la regarda droit dans les yeux et lui dit d'un ton aussi solennel que désolé :

Attends un peu mon tit' ange, il faut que je te dise quelque chose, et c'est important pour moi...

Distributeur de fessées

Ce baiser, elle en avait rêvé ces derniers jours..La douceur de sa bouche...
Elle ferma les yeux en profitant.
Mais il interrompit cette étreinte et lui demanda de se relever, ce qu'elle fit en se demandant ce qu'il avait à lui dire de si important.
Tellement heureuse de le retrouver, elle ne remarqua pas qu'il semblait préoccupé.
Elle remerciait seulement le ciel de le voir ici, en pleine santé et semblait il toujours amoureux d'elle.
Elle avait tant redouté ces derniers jours qu'il ne revienne après cette fameuse dispute, qu'il se dise que finalement ce n'était pas elle la femme de sa vie.
Aussi lui fit elle un dernier baiser avant de lui dire:

Oui...Mon beau, je t'écoute. Son ton devint anxieux en prononçant ces mots, peut être n'était il revenu que pour lui dire adieu..
Ses mains se mirent à trembler, alors que ces yeux eux brillaient d'inquiétude.

Chevalier de l'ORM

Babyloncircus lui prit les mains entre les siennes et plongea son regard dans celui de sa belle. Il s'y perdit en pensée un instant, la regardant à la fois heureux d'enfin la retrouver et mal à l'aise de ses béjauneries des jours précédents...

Voilà ma toute belle, je n'aime pas faire çà, mais je dois bien avouer que j'ai été stupide lors de notre dispute à Valence... Il baissa alors les yeux.

J'ai ... comment te dire.... J'ai pris peur, comme un enfant, non pire, comme un animal... Je n'ai pas vraiment plus d'excuse que mes sentiments pour toi. J'ai eu peur de te perdre...

Il la chercha alors des yeux, et voyait bien que cette réflexion de sa part l'agaçait...

Il reprit :

Dernièrement, tu ne semblais pas particulièrement épanouie... Les villes traversées, je te l'accorde volontiers, n'étaient point toutes des petits paradis sur Terre...Mais vois tu, c'est justement parce que j'ai pensé que ce petit paradis sur Terre, c'était juste nous, et que tu ne semblais pas estre du mesme avis, que j'ai paniqué. Je sais.... C'est stupide de ma part. Mais je t'aime tellement... Plus que tout, plus que ma vie. Et je ne supporterais pas de devoir te regarder partir.. J'en mourrais!

Il en rit, nerveusement, et la regarda tendrement, espérant qu'après la tempête.... Maintenant viendrait le calme... Il ne la quitta pas des yeux, yeux emplis de l'espoir qu'elle lui pardonne et ajouta enfin d'une voix presque trop basse :

Je t'aime tit'ange.

Distributeur de fessées

Elle l'écouta silencieuse s'étonnant des mots qui sortaient de sa bouche.
Il ressemblait à un enfant. Elle ne put que sourire en l'entendant parler, bien qu'une phrace l'agaça au plus haut point.
Il doutait encore de son amour pour lui et cela l'attristait même si elle s'efforça de ne rien laisser paraitre.

Quand ses yeux se posèrent sur elle à la fin de cette tirade, elle frissona. Il l'avait regardé de multiples façons jusque là, mais jamais elle ne s'était sentie aussi boulversée.
Lui, le voyageur, le solitaire lui expliquait simplement qu'il avait besoin d'elle, et elle savait que cet aveu lui coutait, il était si fier.

Je t'aime tit'ange

Elle aussi l'aimait, bien plus que tout...

Bab'.. Elle lui sourit et l'embrassa au coin des lèvres.
Tu sais avant le soir j'allais balader sur les hauteurs de Montélimar. Je regardais le ciel en me demandant si on ne m'avait pas oubliée. Mon coeur doucement mourrait. J'étais accompagnée mais je me sentais si seule...

Elle lui prit la main en se retournant vers le fleuve, les yeux au loin, les souvenirs en tête, un beau sourire aux lèvres.

Je n'avais plus d'espoir.
Et puis la suite tu la connais... La suite c'est toi...
Ces derniers jours sans toi ont été les plus longs de ma vie, j'étais en manque , tellement....

Elle replongea ses yeux dans les siens.
Je t'aime tant...

Chevalier de l'ORM

Il n'avait pas osé le croire avant de lui avouer sa stupidité mais il devait se rendre à l'évidence : Elle avait pour lui cette grandeur et cette gentillesse, qui au delà de l'amour qu'elle lui vouait, l'avait toujours rasséréné.

Il l'écouta attentivement, buvant ses paroles comme une douce et réparatrice mane pour son âme jusque là ébranlée.

Et puis la suite tu la connais... La suite c'est toi...
Ces derniers jours sans toi ont été les plus longs de ma vie, j'étais en manque , tellement....

Il se perdit alors dans ses yeux, totalement rassuré sur la suite des évènements...

Je t'aime tant...

Il lui sourit alors et l'embrassa plus que passionnément... Puis se perdant à nouveau dans ses yeux, il ajouta :

Toi aussi tu ne m'as que trop manquée.... Tu sais, sur la route, entre ici et Valence, comme dans la taverne où je t'ai demandé bestement de me laisser, j'ai beaucoup réfléchi... A mon attitude bien sur... Mais aussi, et surtout à l'avenir que j'imagine pour nous. Les routes, nos routes c'est évident Il lui sourit alors particulièrement tendrement mais aussi ce que je vois pour nous quand nous déciderons de nous poser, quand nous.... En fait, j'ai pensé à mon avenir, et quelque soit la donne, une évidence me saute au visage : tu y es tout le temps.

Il lui prit alors les mains entre les siennes, une nouvelle fois, et y donna un doux baiser avant de poursuivre :

Mon tit'ange, tu sais comme parfois j'aime à laisser glisser ma plume sur quelque velin... Et bien aujourd'hui tout particulièrement, j'aimerais t'offrir ce velin...

Il sortit un velin roulé cacheté de cire rouge et lui posa entre les mains.

.. et à vrai dire, j'espère du plus profond de mon estre, que tu souriras en le lisant comme tu ne m'as jamais souri...

Il la regarda alors les yeux brillants, mais son coeur semblait vouloir sortir de sa poitrine... Il aurait pu défaillir sur place, mais il ne voulait manquer sa réaction pour rien au monde. La main tremblante, son coeur et sa vie au bout de celle ci, il lacha alors le velin afin qu'elle puisse l'ouvrir. Elle pouvait y lire :

Citation :: Ne plus fléchir, je l'aime! Et ma décision est prise,
Au plus prochain de mes jours, je la veux pour Femme,
Depuis nostre rencontre, évidence! L'amour est de mise,
Il ne faut plus attendre, ne pas risquer qu'il se fasne,
Alors en quelques vers je dois trouver le moyen...

Dès lors je prends mon courage à deux mains,
Aimer aujourd'hui n'est pour ma part plus si vain,
Il est de ces chances dont il faut savoir profiter,
La vie m'ordonne aujourd'hui de tout lui avouer,
L'amour qui lui est dédié affirmera mes pas,
Ah! Bel amour! Que me fais tu donc faire là?
Nouvelle sensation ressentie, mon corps passionné,
Toute ma vie, je le sais, lui est a présent donnée.

Elégance, Charisme, Humour et Gentillesse à la fois,
Prouvent encor' à mes yeux que je ne vis plus que par toi,
Oublié désormais mes jours sombres et peu glorieux,
Une vie enitère à tes costés, pouvais-je resver mieux?
Surprise, ma belle, que je te sois ainsi pleinement offert?
Et pourtant tu mérites tellement, tellement de mes vers...

Mais passons donc au message essentiel, car oui j'ose !
Oriente donc ta lecture au début de chaque prose !
Il y a un homme qui, à tes costés, atteint l'apothéose...

Distributeur de fessées

Nad' l'écoutait, un peu intriguée par cette tirade. Il n'était certes jamais avare de mots doux, mais là il semblait presque faire un bilan sur ces derniers mois, comme si quelque chose allait changer.

En fait, j'ai pensé à mon avenir, et quelque soit la donne, une évidence me saute au visage : tu y es tout le temps.

Elle sourit, se demandant s'il savait l'impact qu'avaient ces paroles sur son coeur. Plus que de belles promesses, dans ses yeux elle voyait l'avenir et il paraissait si beau...
Lorsqu'il lui prit les mains et les embrassa elle frissonna, comme à chaque contact, même après ce temps..

Mon tit'ange, tu sais comme parfois j'aime à laisser glisser ma plume sur quelque velin... Et bien aujourd'hui tout particulièrement, j'aimerais t'offrir ce velin...

Ses velins étaient toujours pour elle un moment de pur plaisir aussi le prit elle toute guillerette à l'idée de le lire à nouveau.
Il avait ce pouvoir des mots, celui qui vous ennivre totalement et vous fait oublier le monde autour.

ses yeux caressaient chaque phrase, doucement pour en ressentir toute l'émotion. Elle souriait, lisant sagement. Ses yeux enfin découvrirent les derniers vers, pour finalement aller se poser sur chaque début de phrase.
Elle lut la phrase et le regarda, puis relut la phrase encore.
Son coeur était en train d'exploser, durant un court instant elle se demanda si ce n'était un rêve.
Finalement elle lacha le velin et lui sauta dans les bras.

Mon dieu oui! Oui! Oui!
son coeur avait pris le contrôle de son corps tout entier et il hurlait oui!