Par une douce journée d'été

Asa, finissant son travail dans les champs un peu plus tôt que d’habitude, fut prise d’une terrible envie de ballade. Parcourant les rues poussiéreuses et écrasées de soleil de Montélimar, elle finit par atteindre les portes de la cité. Elle les franchit d’un pas tranquille, observant les soldats qui étaient en service.

*Un jour je serais peut être parmi eux. Ce serait un immense honneur pour moi…*

Ses pas la menèrent en retrait de la grande route qui quittait Montélimar, sur un petit sentier tracé entre lavandes et herbes folles. Elle s’y avança laissant ses pensées vagabonder où bon leur semblait. Elle leva les yeux. Au travers de la voûte verdoyante, s’étiolaient des morceaux de ciel azur. Des hirondelles tournaient haut, dessinant quelques arabesques dans les cieux immenses. Asa soupira de bien être. De lourds parfums de fleurs hantaient l’atmosphère, entêtantes images d’un été accompli.
Soudain, au détour du sentier, apparut aux yeux de la jeune femme une petite chapelle. Elle s’arrêta, surprise de trouver une maison d’Aristote en ces lieux de nature. Elle frotta le devant de sa robe de lin, enlevant ainsi les quelques brindilles qui s’y étaient accrochées. D’un pas timide, elle entra. Ses talons claquèrent sur le sol poli de la chapelle et lui arrachèrent une grimace. Elle fit quelques pas jusqu’à arriver au milieu de la nef, observant l’architecture gracieuse.

« C’est splendide… »

D’un geste lent, elle se mit à genoux, les yeux fermés. Ses lèvres s’agitèrent alors en une prière silencieuse et pieuse.

Distributeur de BAFFES

Isalyne se ballade profitant de la douce chaleur de cette fin d'après midi. En passant devant la chapelle, elle aperçoit une jeune femme y entrer, elle ne la connait pas. Pousser par la curiosité, elle pénètre dans le lieu sacré...

Elle avance jusqu'au milieu de la nef, l'air frais lui fait du bien, mais n'ose pas déranger celle qui prit avec tant de ferveur.

Asa se redressa lentement, achevant dans un souffle sa prière à Aristote. Un doux sourire se peignit sur ses lèvres.

*Bientôt je cesserais cette vie de pécheresse. Bientôt vous m'accueuillerez dans votre demeure, Aristote...*

Elle soupira et se leva complêtement, tirant sur les plis de sa robe afin de les défaire. Elle se retourna vers la sortie à laquelle elle faisait dos mais elle tomba nez à nez avec une dame magnifique. Asa rougit immédiatement et baissa les yeux. Elle mit les mains derrière son dos ne sachant pas comment réagir.

"Le bon jour ma Dame. Pardonnez moi, je ne pensais pas qu'il y avait quelqu'un."

Elle se tordit les mains dans son dos et se mordit délicatement la lèvre inférieur.

*Par Aristote, faites que ce ne soit pas une chapelle privée !*

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Isalyne sourit interieurement, la timidité de la jeune fille la ramener quelques temps plutot quand elle aussi était arrivée à Montelimar fragile pudique.

Ne vous inquitez pas gente damoiselle, je passais par là, ma demeure est un peu plus loin, ...la fraîcheur de la chapelle m'a soulagée et m'a ranimée.

Isalyne passe sa main sur son ventre rebondi, il lui tarde que son enfant vient au monde.

Vous me semblez si triste jolie damoiselle ! Mon bonheur est tel que je ne puis supporter qu'une autre âme souffre !

Elle lui prend la main et lui murmure sous les voutes de la chapelle :

Laissez moi devenir votre amie et je vous montrerais les chemins de l'amitié, les sentiers de la bienveillance...toutes les richesses des âmes...

Asa ne put s'empêcher de détailler du regard la dame qui se tenait face à elle. Son regard se posa un instant sur le ventre rond qui pointait sous son vêtement. Ses lèvre s'étirèrent en un doux sourire plein de tendresse.
Aux paroles de la femme, elle tourna la tête observant à nouveau les lieux. D'étincelants rayons de lumière tombaient sur le sol drainant des poussières miroitantes. L'atmosphère fraiche était teinté d'un éthéré parfum d'encens. Le sourire d'Asa s'épanouit un peu plus.

"Oui vous avez raison ma Dame. Cet endroit est paisible et donne l'envie d'y rester. Mais..."

Elle s'arrêta prise d'une hésitation, se mordant la lèvre inférieur.

"Si je puis me permettre, vous ne devriez pas trop vous forcer, ma Dame..."

Elle se tut ne sachant pas si elle avait été indiscrète. Mais, la jeune femme s'approcha d'elle et son murmure se fit entendre. Un étrange sentiment se peignit sur les traits d'Asa et elle serra un peu plus la main qui tenait la sienne. Elle était surprise certes, mais surtout terriblement émue de l'offre si spontanée et généreuse de la femme.

"Ma Dame...je...toutes les richesses des âmes se réunissent dans les paroles que vous venez de prononcer. Je vous en remercie infiniment. Je serais plus qu'honorée d'être l'amie d'une femme telle que vous."

Un sourire radieux se dessina sur son visage délicat.

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Isalyne rend son sourire à la délicate damoiselle qui l'émeut par sa fragilité et se sent soulagée de pouvoir lui donner un peu de son bonheur.

Vous n'ètes point indiscrète et les promenades me font un bien fou. Je me présente, Isalyne...Et si vous vous sentez perdue, n'hésitez pas à venir me voir...ma porte vous sera ouverte.

Isalyne soupire...la lassitude après l'effort de sa journée se manifeste doucement et elle ne peut retenir une contraction des lèvres. Elle s'efforce de prononcer dans un souffle :

Merci gente damoiselle pour vos douces paroles qui troublent si gentiment mon esprit.

Isalyne s'éloigne doucement, la brise s'étant levée fouette ses longs cheveux, les soulevant autour d'elle. L'air lui redonne la force qu'elle a perdu pour reprendre son chemin.

Par une douce journée d'été 0708190743021041090

Ne sachant pas si elle devait tenter de retenir la jeune femme ou non, Asa la regarda s'éloigner le regard dans le vide. D'étranges sentiments cristallins l'envahissaient et dansaient sur son âme pensive. Un beau sourire brillait sur ses lèvres.

*Il existe en ce monde bien des âmes merveilleuses...*

Elle fit quelques pas, sortant de la chapelle. Elle huma l'air et sourit de plus belle. Puis faisant apparaitre un parchemin et une plume, elle s'assit dans l'herbe. Observant sans vraiment les voir les alentours, elle se mit à gratter le papier lentement.

*Ma muse me manque ces temps ci...*

Invité

La muse est partout.

Dans l'eau, dans l'air, dans la Nature

Elle est en toi.

Ecoutes tout cela et elle t'apparaitra..........

» Maricia soeur attendue d'Ermantrude, votre douce amie...