Isalyne pénètre sous les somptueuses frondaisons de chênes blancs, de chataigners et de mélèzes. Elle hume la pénétrante odeur qui monte de la terre restée humide. Sa mère lui a appris à apprécier la nature...
Arrivée à la lisière dela forêt, la plaine s'étend devant elle. Isalyne tend le poing et son épervier prend son envol. Telle une flêche, il perce les airs, virvolte...et, de plus en plus haut, les ailes déployées, il plane...soudain, il bascule et tombe dans le vide, sûr de lui, il poursuit sa trajectoire et plante ses serres sur un lièvre.
Isalyne se met à courrir dans sa direction, elle parvient à lui, essoufflée, juste à temps pour assister à la mise à mort.Isalyne frémit mais facinée ne quitte pas des yeux le spectacle. L'epervier lève la tête et regarde sa maîtresse avec un air de triomphe.
Pensive, elle murmure:
Quand tu seras plus grand Merwin, je t'apprendrais à dresser un épervier et à chasser avec lui.