En cette fin de journée Narci n'avait plus la tête à faire son compte ou à travailler sur quelque chose.
Il avait surtout besoin de rester seul et de réfléchir un peu.
Depuis ce matin son esprit était ailleurs, loin des pensées de sa ville et les événements du jour n'avaient rien arrangé.
Ce soir il n'avait pas mangé et il décida d'aller faire un tour en forêt.
Ce n'était peut être pas prudent avec le retour de SirChristopher peut être qu'une chasse au caribou serait organisé mais il avait besoin de se retrouver seul et la nature était l'endroit idéal pour lui.
Il marcha longtemps prenant les petits sentiers qu'il connaissait maintenant par coeur. Il marchait au hasard et pourtant il s'arrêta dans un endroit qu'il connaissait bien.
Il regarda autour de lui, la végétation avait un peu changé mais il en était maintenant certain.
Il ferma les yeux et se rappela de la scène lorsqu'il avait voulu ramasser des fraises des bois pour Nilane et qu'il avait renversé le panier lorsqu'il l'avait croisé.
Il sentit ses jambes trembler. Il recula un peu les yeux toujours fermé il butta contre une vieille souche et se retrouva dans les fougères.
Il se releva regarda la souche s'assit dessus et de nouveau se remémora les souvenirs du passé.
Machinalement il passa la main dans sa ceinture et pris un bout de parchemin.
Il ouvrit les yeux se mit à lire ce qui était écrit.
Il connaissait déjà par coeur cette lettre, chaque mot qui était écrit chaque fois qu'il relisait il pensait a un autre moment de bonheur, à la taverne, près du château a contempler le couché de soleil, les promenades en forêt.........
Il posa la lettre à terre, ferma de nouveau les yeux. Il se rappela l'odeur du nougat qu'il aimait tant, la joie lorsque Nilane lui en donnait un paquet.
Le bonheur de l'étreindre et de rester assis auprès d'elle.
Sans s'en rendre compte des larmes coulèrent sur ses joues.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, il était déjà tard, la nuit était tombée, les animaux nocturnes avaient repris leurs habitudes.
Il resta là encore un long moment. Il ne prit même pas la peine de sécher ses larmes, cela lui faisait du bien, il en avait besoin.
Il savait qu'il lui faudrait mettre tout cela de côté une fois à la mairie. Il fallait qu'il finisse son travail. Plus tard il pourrait se laisser aller mais en attendant beaucoup de monde comptait sur lui.
Avant de retourner à son travail il resta assis seul dans l'obscurité.