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 [HRP/RP : Retrospective] Babyloncircus de Ya Ka Fokon

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Bab'
Chevalier de l'ORM
Bab'



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MessageSujet: [HRP/RP : Retrospective] Babyloncircus de Ya Ka Fokon   [HRP/RP : Retrospective] Babyloncircus de Ya Ka Fokon EmptyJeu 19 Juin - 5:06

BABYLONCIRCUS DE YA KA FOKON


Né le 25 Septembre 1423 à Ya Ka Fokon.
Décédé le 12 Juin 1456 à Mimizan.
Veuf de Clara de Ya Ka Fokon, et père de deux enfants, toutes trois décédées dans la journée du 25 Septembre 1453.


Le soleil faisait à peine jaillir ses apaisants rayons que les cris commencèrent déjà.

L’école municipale venait d’ouvrir ses portes, nous sommes au début du printemps. Alors que l’astre tente de réchauffer l’atmosphère pour préparer l’été, l’hiver se laisse doucement mourir pour revivre dans quelques mois. Ce sont donc ces matins si frais où le soleil vous chauffe le corps à outrance. C’est un goût de renouveau qui vous fait saliver, vous amenant l’espoir d’un été chaud et d’une prochaine récolte digne de ce nom.

Nous sommes à Ya Ka Fokon, bourguade perdue dans les Alpes. Le peu de gens qui y sont passés n’en sont jamais revenus. Ils s’y sont installés.Et je suis de ces personnes. Il y a tellement longtemps que je me suis domicilié avec ma femme que nous ne savons plus d’où nous venions. Mais l’essentiel est ici, nos amis, nos filles, nos champs, nos bestes… nostre vie, nostre jardin d’Eden perdu dans les montagnes.

Clara, de son prénom, illumine ma vie au son de la cithare qu’elle gratte délicatement chaque soir après le repas, enchantant la petite famille réunie en mes bras : Félicie, nostre aisnée, et Agrauxine, la cadette. La vie resvée des anges aux Champs Elysés.

Malheureusement, l’éternité s’est vue stoppée nette par la folie humaine qui nous a rattrapé, bon gré, mal gré.

Je venais d’avoir des nouvelles de ce que les habitants de Ya Ka Fokon appellent l’« autre monde ». L’extérieur. Un jeune cousin éloigné aura su, par on ne savait quel miracle, m’envoyer missive pour annoncer ses épousailles. J’y étais bien entendu convié. Je quittai donc le village pour m’y rendre, laissant sereinement la petite famille à la maison, où je les savais en sécurité. Un mois de voyage me dissuadai de les emmener, et puis comment aurait on pu savoir quel genre de bougre de brigand nous aurions pu croiser ? Le risque était trop important, elles restèrent donc là bas.

C’est lors de mon retour que ma vie basculai. Dans les ténèbres les plus sombres et les plus glauques que vous puissiez imaginer. A quelques lieues de Ya Ka Fokon, j’entendis une cavalcade bien trop inhabituelle pour estre de bonne augure. Je me mis rapidement à l’abri des regards et vit passer une horde de cavaliers vestus de noirs et de rouge.. En fait de noir et de blanc, taché de sang. L’un des premiers cavaliers tenait au bout d’une pique la tête de nostre bourgmestre, la langue pendante. Mon sang ne fit qu’un tour, et je rejoignis au galop le village pour y découvrir l’horreur. Les maisons, à moitié écroulées pour la plupart, flambaient comme de vulgaires fétus de paille…. Notre moulin n’était pas en reste, carbonisant les réserves de nourriture faistes depuis des mois. Nous allons mourir de faim !

Tragique méprise, le village entier était déjà mort, ou agonisant. Je croise notre charpentier, allongé sur le sol, me suppliant de l’achever. Les barbares l’avaient écartelés, certainement parce qu’il avait du vouloir protéger sa famille. J’accède à sa requeste sans trop réfléchir, et me dirige tout aussi rapidement vers la demeure familiale.

L’apogée du carnage semblait s’offrir à mes yeux ébahis, groguis, endoloris et trempés de rage. Ils avaient décapité mes deux filles, et pendu Clara. Il était évident vu les traces sur son corps, qu’elle avait du mourir lentement. Je tombai à genou, hystérique, hurlant à la mort tel un loup privé de sa meute.

J’officiai les enterrements de chacun des villageois à commencer par ma famille, et ce jusqu’au dernier. Cela me prit une semaine, durant laquelle je ne mangeai pas l’ombre d’un quignon de pain. Ereinté, au bord de la mort, j’errai dans mon ancien paradis, la tête emplie du souvenir de ce village et de ses habitants. En passant devant l’école communale, je pus à nouveau entendre les cris des enfants jouant ensemble… Pure illusion, hallucination auditive d’un pauvre hère affamé et privé en quelques jours de tout ce qui lui permettait de vivre.

Marchant tel un zombie dans ce village déjà éteint, je trébuchai sur l’épée d’un de mes compatriotes défunts et m’étala de tout mon long sur le sol. Je n’avais plus la force de me relever, et j’attendis alors sagement et patiemment que la faucheuse vienne chercher celui qu’elle avait oublié….

Une voix lointaine :
« Messire…. Messire…. Réveillez vous ! »
« Tu crois qu’il est mort ? »
« J’en sais rien moi… je ne suis pas mège …. Mais que s’est il passé ici ? »
« Je ne sais pas et ne veut pas le savoir, ce village me donne la chair de poule… Emmenons le au village le plus proche. Ce sera sa dernière chance de survie »....

...Je me suis réveillé un matin sur le parvis de l’Eglise d’Annecy, étant pourtant athé, avec une gueule de bois comme jamais. J'avais alors sur moi, sans savoir comment, deux miches de pain et une cinquantaine d'écus que je décida, après avoir quitté le brouillard matinal, de faire fructifier.

Ce mal de crasne, et ces souvenirs si flous... Aucune idée de pourquoi je suis là, je sais juste que je dois avancer.

Je commençais par travailler à la mine et en rendant service à des paysans contre quelques piécettes... que j’économisa longuement avant de pouvoir m’offrir un lopin de terre cultivable où je fis pousser du maïs. Mon terrain ayant acquis une certaine plus value, et me destinant à une vie de voyage, je revendis ce dernier pour avoir la liberté d’aller où bon me semble.

De voyages en voyages et de services en services, je me mis au transfert de marchandises entre les villages puis les comtés, ce qui m’amena à récolter une coquette somme d’argent...
J’ai traversé la Savoie, le Dauphiné, le Languedoc, l’Artois et la Provence.

Je prends un peu de repos sur Montélimar, charmante ville du Dauphiné, et mets entre parenthèses mon activité de Marchand Ambulant...
Mon cheval aussi a besoin de repos, quelle monture ce Phoebus !

J'y deviens finalement Sergent de Police le 7 mars 1454 puis suis promu Lieutenant le 16 Avril 1454 dans des conditions assez difficiles, mais je reste confiant.

Entre temps, j'ai vécu une histoire avec la soldate Shéris, l’ex sergente Dameginette... Puis j'ai tout quitté pour vivre avec Noryane. La prévosté m'avait dégouté, les gens avaient changés. Les meilleurs étaient partis, rejoindre mon ancienne famille ou habiter dans d'autres villes. La capitale et son pouvoir d'attraction finit de vider la ville de ses érudits.

Nous partîmes à Sion, en Confédération Helvétique, sur un coup de tête commun. Mais le sort décida à nouveau de s'acharner sur moi: j'apprends que Noryane ne pourra porter en elle mes espoirs de nouvelle famille... Nous nous quittons suite à une longue discussion dans ce qui fut " nostre " taverne, et peu de temps après, elle quitta la demeure. Je n'eus depuis que peu de nouvelles, et je décida de partir en voyage avec mes amis.

Un long voyage qui me promet de belles choses : Je suis parti avec le plus grand alcoolique des Royaumes, Rouls le bien nommé, et la femme la plus sincère et la plus chaleureuse que j'ai pu connaistre : ma chère Lillouth, qui a su ranimer en moi le feu de la passion et l'espoir d'une famille... Mais pour le moment, la route nous attend.

La route fut.... longue mais surtout très étrange... Plus nous avancions, plus nous nous éloignions... De Sion, bien sur, mais chacun l'un de l'autre également. Tout cela se passa sans encombres... Puis je me réveilla un matin, encore bien saoul de la veille, et me retrouva seul au milieu du foin d'une écurie de Nevers. J'avais compris qu'ils ne m'avaient que trop attendu, et je décida alors de changer mon plan de route.

J'ai besoin de retrouver ce que j'ai laissé il y a de nombreux, très nombreux mois. Malheureusement, le temps a passé, le goût de cette ville aussi. Mais j'y fais de belles retrouvailles et de toutes aussi belles rencontres. Doucement, après deux mois de vie d'erre, je reprends une vie quasi normale : tavernes tavernes et ... oui tavernes. Je retrouve le nougati avec une joie non dissimulée. Toutefois, une ombre vint ternir le tableau. Lillouth n'en peut plus de ne plus me voir.

Loin des yeux, loin du coeur. Nous nous séparons d'un commun accord. Merci pour tous ces agréables moments à tes cotés.

A la fin du mois d'octobre 1455, une bien étrange rencontre va me boulverser... Moi qui n'ai jamais cru aux esprits, et toutes ces choses qui n'excitent que les plus crédules d'entre nous, je la revoie. Elle.

Douze années que je n'avais pas vu son visage... Elle m'apparut à la surface du Rhône. Juste quelques mots...
" Sois fort, n'aies pas peur "

Je commence seulement à comprendre... Que je n'ai pas peur de recommencer ma vie à un asge si avancé ! La vie m'a ouvert à nouveau les bras, via l'amour de ma Nadia. J'ai toujours su que Clara veillerait sur moi, je n'imaginais pas à ce point...

Je l'ai rencontré à Montélimar, dès mon arrivée en taverne... Une mairesse de choc et de charme... second auquel j'ai succombé bien vite... au détriment d'une longue amitié avec son ex compagnon.

Mais à mon asge, il faut savoir saisir les opportunités, surtout quand elles sont si évidentes. Je n'avais pas ressenti ce sentiment d'appartenance et d'amour pour une femme depuis... depuis la personne qui m'a prévenu en octobre... Etonnant, elle me connaissait à ce point pour venir me guider là où elle savait que je trébucherais...

Je l'ai attendu si longtemps en Montélimar... Mais celà valait la peine, et au début du mois de décembre, nous partons ensemble sur la route. Direction Sion tout d'abord, qui bien que décevante, car elle a beaucoup changé, m'attache encor bien trop à elle. Nous décidons, pour patienter, de visiter le Duché de Milan, une route venait d'estre construite pour s'y rendre.

Un séjour d'une semaine dans une contrée si lointaine et pourtant si familière... Nous en sommes repartis rassérénés... De vraies vacances oui. Merci.

Enfin de retour à Sion, pour finir de vider ma propriété, je dois bien me séparer du Petit Bonheur. N'ayant pas à coeur de l'abandonner, et n'ayant pas la force de faire raser ce lieu de débauche, je trouve la solution la plus logique : j'offre à Rouls les titres de propriété du lieu. Il ne sera jamais aussi bien tenu qu'entre ses mains. Une émotion intense qui ne doit pas me faire oublier que nous avons encore du chemin à parcourir.

C'est ainsi que nous continuons nostre route vers l'ouest... L'océan, plus puissant et plus impressionnant que la mer, attire plus mes pas, mais ma douce réclamera que nous repassions par Montélimar. Soit, qu'il en soit ainsi, et malgré une querelle vive juste avant nostre arrivée, rien n'a empesché nostre amour d'éclaté au plus grand jour : nous nous marierons bientost. Je plonge ainsi moultes femmes du royaume dans un désarroi le plus total. Mes excuses d'avance.

Nous partons alors vers le Sud, et nous allons, comme elle voulait, tremper les pieds dans la méditerrannée. Point de mot pour expliquer nostre séjour là bas. J'espère juste qu'il en naistra un enfant, car tant d'amour sur une plage fera à coup sur le plus beau des rejetons.

Entre inquisition de sorcier malsain et petites affaires, nous parcourons donc actuellement la Provence, laissant dans chaque ville et chaque bosquet nostre signature... Et mon espoir de redevenir père.

Nostre retour en Montélimar fut des plus fracassants... Enfin surtout pour mes côtes, mon nez, mon arcade et heureusement pas pour mes dents! Par une nuit noire montilienne comme on en fait que rarement, je fis la rencontre renversante du cheval d'un coursier un peu trop pressé... Une semaine de coma, et depuis, cette vieille douleur dans la hanche lorsque je marche, et ces saignements de nez impromptus... On ne rajeunit point.

Et le temps passa plus vite que prévu. L'annonce de la mise en place d'un nouveau village en pays gascon nous tente tous les deux et c'est en quelques heures que nous préparons affaires et bagages pour nous y rendre. Nostre envie de voyager s'est estompée on ne sait où, mais toujours est il que nous nous rendons dans ce magnifique village, les pieds dans l'eau. Et c'est à ce moment que commence la fin.

Installation à peine terminée, que nos deux asmes se séparent... Sans savoir comment ni pourquoi, petit à petit la vie et l'amour qui nous entourait se brisent et s'effritent en de milliers de petits morceaux. Jusqu'à ne redevenir que poussière.

Jusqu'au jour où Nadia, lassée de cette situation où l'amour n'en avait plus que l'habitude et le nom, elle fit une nouvelle fois ses bagages et repartit en direction de Montélimar. Sans un mot. Boulversé, Bab' tentera son possible, vainement, pour la retrouver, mais il était déjà trop tard. Il comprit rapidement que si elle l'aimait toujours, elle ne serait jamais parti, et c'est donc seul et désemparé, desespéré face à cette vie qui lui échappe, qu'il rejoint la crique de leurs amours ce 12 juin 1456.

Il y repose toujours, et l'on dit dans les légendes mimizanaises que son esprit y serait resté prisonnier. On dit également que les jeunes couples de la ville s'y retrouve pour tester la force de leur amour, ou lui poser des questions. Et honnestement, il paraistrait mesme qu'il vous y réponde...
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